Après la fête du Premier Matin de l'année lunaire, nous voici arrivés au 15 du premier mois avec la fête Trang-Nguyên (Le Premier Lauréat), une fête de nuit dont l'origine remonte aux temps où l'Empereur avait l'habitude de réunir, durant la première pleine lune, les doctes lettrés de son Empire en un fastueux banquet et où, entre deux gorgées d'alcool parfumé, chacun improvisait des vers sur un thème choisi par le souverain, tout en jouissant ensemble des splendeurs nocturnes du Printemps. |
Mais peu à peu la fête Trang-Nguyên s'est transformée en fête Thuong-Nguyên, au cours de laquelle les gens effectuaient des pèlerinages aux temples et pagodes pour implorer la bénédiction divine, car d'après le dicton, "les pratiques religieuses de toute l'année ne valent pas un pèlerinage du quinzième jour du Premier mois "'(Lê Phât quanh nam không bang ngày ram thang giêng). |
Dans l'ancien Vietnam,
la coutume voulait que les candidats aux concours pour les grades universitaires fissent
avant le jour des épreuves, des offrandes aux Génies afin de solliciter leur protection.
Trang Quynh ne croyait guère aux Génies. Mais ses parents ne voulaient pas que leur fils encourût la colère divine et qu'à cause de cela, le chemin des honneurs lui fût fermé. Trang Quynh fit donc ce que ses parents lui disaient de faire. Mais l'argent qu'on lui avait donné pour acheter le nécessaire, il l'avait tout dépensé. Il entra les mains vides dans le temple qui abritait un Génie réputé puissant, se prosterna et fit cette prière: "O puissant Génie! Pauvre, je ne puis rien t'offrir pour le moment. Mais si tu daignes étendre sur moi ta protection pour que je passe brillamment mes examens, je t'offrirai une vache, foi de Quynh". Et il fut reçu công sinh ( Grade universitaire équivalent à celui de licencié) Se souvenant alors qu'il avait à s'acquitter envers son Génie protecteur, Trang Quynh alla emprunter une vache avec son petit qu'il emmena au temple. A la table sur laquelle était placée l'idole, il attacha la vache et laissa le veau en liberté. Puis il se prosterna devant l'autel - Merci ô Génie, dit-il, qui, de ta protection efficace, as assuré mon succès aux examens. Voici la vache que je t'ai promise. Accepte-la! Cela dit, il se retira. La vache voyant son petit s'éloigner d'elle, s'élança à sa poursuite, entraînant la table à laquelle elle était attachée. Les objets de culte, y compris la statuette, dégringolèrent avec fracas. -Quoi? s'écria Trang Quynh en se retournant. Tu as pitié de ma pauvreté, ô Dieux de la Miséricorde, et me renvoies l'offrande? Bon! Que ta volonté soit faite ! Il remis la table sur les pieds, releva les objets de culte et la statuette, détacha la vache et l'emmena. |
On compte
dix grandes fêtes viêtnamiennes traditionnelles : |
Cette base culturelle, musicale ...
a été créée pour nous tous.