Superficie : 2139 km2
Population : 3 057 000 habitants
Le centre est divisé en 4 districts
Le grand Hanoi comprend 11 districts périphériques(*)
Capitale de l'Indochine
française de 1902 à 1953
Capitale de l'actuelle République Socialiste du Vietnam
Van Miêu |
Hanoi, capitale du Vietnam, situé au confluent
du Fleuve Rouge et de la rivière Tô-Lich, compte plus de mille ans d'histoire. Depuis le milieu du 5ème siècle après JC, sous la domination chinoise, il y avait à cet emplacement un bourg appelé Tông-Binh. En 545, lors d'un soulèvement contre les chinois, Ly-Bôn y fit bâtir une citadelle de bois pour faire face à l'ennemi. Durant cette même période, il fit construire la première pagode du lieu, qu'il nomma Khai-Quôc (Fondation du pays). Au 16ème siècle, cette pagode a été transformée au bord du lac de l'Ouest, où elle se trouve encore aujourd'hui, et baptisée Trân-Quôc (Défense du pays). Après une nouvelle invasion de l'an 807, la dynastie chinoise des Sui choisit Tông-Binh comme quartier général. Pour défendre leur centre administratif, les chinois firent construire autour de Tông-Binh une muraille en terre d'un périmètre de plus de 6km, appelée alors la citadelle La-Thanh. Vers la fin du 9ème siècle, cette citadelle fût agrandie et reçu le nom de Dai-La, qui servit désormais à désigner l'agglomération tout entière. Alors qu'on ne dénombrait à l'époque que 55 villages dans tout le Delta du Nord, on en trouvait 11 à Dai-La, qui était devenue ainsi le centre politique et économique de tout le bassin du Fleuve Rouge. Cependant, les premières dynasties du Vietnam, depuis la moitié du 10ème siècle jusqu'au début du 11ème siècle, choisirent Hoa-Lu, situé à moins de 100km au sud de Dai-La, comme capitale. |
Adossé à la chaîne de montagnes calcaires qui s'étend au sud du bassin du Fleuve Rouge, cet emplacement constituait une bonne position stratégique, mais accès en était difficile. C'est pourquoi Ly Thai Tô, le fondateur de la dynastie des Ly, décida au début de l'année 1010 de transférer la capitale à Dai-La. |
Selon la légende, quand le bateau du roi s'approcha de Dai-La, il y eut un dragon qui s'envola de cette citadelle. Il donna alors à la capitale le nom de Thang-Long (Le dragon qui s'envole). Par la suite, la capitale Thang-Long a encore connu plusieurs appellations différentes. Vers la fin du 14ème siècle, face à la menace d'une invasion chinoise, la dynastie des Hô voulut fonder une autre capitale dans la province de Thanh-Hoa, dont le terrain accidenté offrait moins de prise aux envahisseurs. Le pays eut ainsi pendant un certain temps deux capitales. Thang-Long fût alors appelé Dông-Dô (Ville de l'Est), par opposition à la nouvelle capitale Tây-Dô (Ville de l'Ouest). Malgré la brièveté du règne des Hô, le nouveau nom de Dông-Dô coexista longtemps avec celui de Thang-Long. Au cours des siècles suivants, on l'appelait également "Dông-Kinh". Comme les commerçants occidentaux, arrivés à partir des 17ème ou 18ème siècle, prononçaient "Tonkin" ou "Tunquin" le mot Dông-Kinh, cette appellation a servi à désigner tout le Nord du Vietnam sous l'époque coloniale. Au début du 19ème siècle, à l'avènement de la dynastie des Nguyên, Nguyên Anh délaisse Thang-Long pour se fixer à Huê, à 650km au sud de l'ancienne capitale, qui fût bientôt reléguée au rang de ville-province. Le nom Thang-Long ne convenait plus pour une simple ville, car le mot Long, dragon, symbole de la royauté, était réservé à la capitale. En 1831, par un décret du roi Minh-Mang, Thang-Long fût rebaptisée Hanoi, c'est à dire "Ville située entre les cours d'eau". Cependant, après plus de dix siècles d'existence, Hanoi reste toujours le centre intellectuel du pays, malgré le changement de sa situation politique. Après la révolution de 1945, elle a retrouvé son rang de capitale. |
(*): Données de 1996